Des députés qui réclament un retour de la taxe carbone, une facture d’électricité qui s’annonce salée pour les consommateurs, la France à la traîne sur ses objectifs de production d’énergies renouvelables et le chèque énergie : découvrez l’actualité énergie de la semaine.
31 mars : la date limite pour utiliser votre chèque énergie
Attention à la date de validité de votre chèque énergie ! Celle-ci s’étend du 1er avril jusqu’au 31 mars de l’année suivante et il n’est pas possible de conserver ou d’accumuler ses chèques énergie. Vous pouvez néanmoins en prolonger la date de validité uniquement si vous souhaitez réaliser des travaux de rénovation de votre habitation (et après en avoir fait la demande auprès d’un organisme officiel). Tous les détails sur le chèque énergie dans le dossier du Mulot.
Le saviez-vous ?
En cas de perte de votre chèque énergie ou de vol, vous pouvez le déclarer en ligne ou appeler l’assistance chèque énergie par téléphone au 0 805 204 805 (service + appel gratuit). Préparez au préalable votre nom, prénom, numéro fiscal inscrit sur votre avis d’imposition, adresse et dans la mesure du possible, le numéro du chèque.
Le retour de la taxe carbone ?
Alors que le gouvernement avait suspendu la taxe carbone en réponse au mouvement des Gilets Jaunes en décembre dernier, 86 députés ont réclamé dans une tribune du Figaro le mercredi 13 février son retour. Issus de différents partis, ils demandaient au gouvernement d’envisager un rétablissement de la taxe de façon « juste et lisible » tout en prenant exemple sur la Colombie-Britannique, une province du Canada.
En effet, une taxe carbone y est également instaurée mais bien mieux acceptée par les citoyens grâce à une redistribution totale des recettes sous forme d’aides aux entreprises ou citoyens pour la transition énergétique. Ces députés réclamaient également à ce que son éventuel retour s’inscrive dans le cadre du Grand débat national. L’idée de réinstaurer cette taxe a néanmoins été écartée au cours de la même journée par Emmanuel Macron.
Vers une hausse des prix de l’électricité
Geler les tarifs du gaz et de l’électricité pour cet hiver, c’était l’une des autres mesures du gouvernement aux Gilets Jaunes. Or, la Commission de régulation de l’énergie (CRE) a préconisé une augmentation du tarif réglementé de l’électricité de 5,9% en mars.
Si le gouvernement maintient sa décision d’éviter toute hausse pour cet hiver (la loi l’y autorise jusqu’au 1er juin exactement), cela pourrait entraîner une augmentation encore plus importante que prévu. La raison ? La CRE est dans l’obligation d’intégrer dans ses calculs les coûts réels d’approvisionnement qui sont supportés par les fournisseurs. Il faudra donc un rattrapage rétroactif des tarifs entre le 1er janvier et la date de la nouvelle mise en application, ce qui ferait augmenter la facture de plus de 5,9%. De plus, cette augmentation pourrait être suivie par une autre en raison d’une révision des prix de l’électricité le 1er août. Le répit pour les consommateurs risque donc de n’être que de courte durée…
Développement des énergies renouvelables : la France peine à tenir ses objectifs
Eurostat a publié le 12 février dernier les résultats de la part des énergies renouvelables dans les pays de l’Union Européenne. Les « énergies vertes » gagnent du terrain à hauteur de 17,5% sur l’ensemble des États membres, avec onze d’entre eux ayant déjà atteint l’objectif qu’ils s’étaient fixé pour 2020.
En France, bien que la part d’énergie provenant de sources renouvelables ait gagné du terrain – 9,5% en 2004 contre 16,3% en 2017 –, le pays a encore un an pour tenir son objectif et atteindre les 23% qu’il s’était fixé. Des résultats très loin du meilleur élève du classement, la Suède, qui avait déjà dépassé en 2014 les 49% sur lesquels le pays s’était engagé, pour atteindre 54,5% de production « verte » en 2017.